A l’initiative de Betclic, dans le cadre de leur “Diversity Week”, j’ai pu participer à une table ronde (sans table) avec Amélie Benoit (Women in Tech Bordeaux) et Benoit Merel (CTO Betclic), organisée par Emmanuelle Le Guennec (Betclic) sur la place des femmes dans la tech. Chacun.e d’entre nous a pu répondre aux questions de Raphaëlle Orenbuch sur l’état des lieux et les mesures qui sont mises en œuvre à leur échelle. Amélie Benoit (une ancienne élève de l’ENSEIRB-MATMECA Informatique) a dressé un constat percutant (et sans complaisances) sur la place des femmes dans la tech en faisant remonter les études de son association “Women in Tech” sur les différentes barrières existantes.
De son côté, Benoit Merel a pu présenter les différentes initiatives à Betclic pour aider à inverser la tendance. Quant à moi, j’ai pu présenter les actions que l’on mettait en place à l’ENSEIRB-MATMECA autour de la féminisation des parcours. C’est un sujet extrêmement important pour l’école et nous avons initié une série d’actions pour gérer cet état de fait, même si celui-ci est issu d’années de stéréotypes dans la formation des jeunes femmes. L’école est très présente en amont des études (Lycées, Collèges) pour montrer que non, être ingénieur (informatique), ce n’est pas une question d’hommes. Ce que j’ai défendu dans cette table ronde c’est, de plus, de ne pas remettre la responsabilité de ce constat sur les études antérieures (“on a 20% de filles en classe prépa, on ne peut rien faire, on retrouve le même pourcentage dans nos écoles”). Il faut, dans les écoles aussi, agir et changer les habitudes. C’est ce que nous faisons à l’ENSEIRB-MATMECA.
Comme mis en avant par la Fondation Blaise Pascal, dans laquelle je suis l’un des correspondants régionaux, la non mixité des parcours scientifiques, et plus particulièrement informatique, est un enjeu important à plus d’un titre. Il faut absolument, à tous les niveaux, faire de notre mieux pour inverser la tendance. On ne peut pas se passer de 50% de la population lorsque l’informatique construit, par ses outils, le monde de demain. On ne peut pas se passer de 50% de la population quand on vise les meilleures compétences.
Un sujet passionnant, sans réponses simples, mais dont les politiques devraient s’accaparer.